Gros plan des pneus d’un véhicule pendant qu’il roule illustre l’influence des véhicules autonomes l’assurance auto.

Il n’y a pas si longtemps, les véhicules autonomes se trouvaient seulement dans les films de science-fiction et d’animation. Cependant, tout comme les ordinateurs portables et les téléphones format de poche, ces véhicules sont maintenant bien réels. Bientôt, ils seront là pour de bon.

Bien que les véhicules entièrement autonomes ne soient pas encore disponibles au Canada, le gouvernement ontarien a donné le feu vert aux fabricants et aux chercheurs pour commencer à les tester sur les routes publiques. Oui, cela signifie que sous peu, vous pourriez vous retourner vers le véhicule à côté de vous et ne voir personne derrière le volant...

Sans aucun doute, le lancement des véhicules autonomes entraînera des changements dans plusieurs industries, sans mentionner dans notre vie quotidienne. Par conséquent, quelles seront les incidences exactes sur l’industrie de l’assurance et les clients une fois que ces véhicules feront leur apparition sur le marché canadien? Voici ce que vous devez savoir.

Avant de commencer...

Bien que le terme « autonome » semble indiquer qu’un véhicule peut se conduire entièrement de manière autonome, sans conducteur derrière le volant, ce n’est pas aussi simple. Même s’il n’y a pas de véhicules entièrement autonomes (qui se conduisent réellement sans conducteur) sur le marché canadien en ce moment, un certain nombre de véhicules ont des fonctions autonomes (comme le régulateur de vitesse adaptatif ou le stationnement autonome). Il existe six niveaux d’autonomie pour classer les véhicules, où le niveau zéro n’a aucune fonction autonome et le niveau cinq se conduit entièrement seul sous toutes les conditions. Pour ce billet, le terme « autonome » fera référence aux véhicules de niveau cinq qui sont entièrement autonomes, sans conducteur nécessaire.

Comment les véhicules autonomes influenceront-ils l’assurance auto?

Il faudra encore quelques années avant que les véhicules entièrement autonomes soient accessibles aux consommateurs canadiens, mais les tests prennent de plus en plus d’ampleur. Par conséquent, les compagnies d’assurance commencent à examiner les risques potentiels que les véhicules autonomes pourraient présenter. Les plus importantes questions tournent autour de la responsabilité civile FR -opens a pop-up with definition of responsabilité civile (en cas de collision, qui sera responsable?) et de la sécurité (les véhicules autonomes sont-ils assez « intelligents » pour s’adapter aux conditions météorologiques ou pour reconnaître un vélo?).

Le lancement des véhicules entièrement autonomes aura des répercussions sur l’industrie de l’assurance auto de nombreuses façons. Tout d’abord, il est probable que les frais associés au règlement des différends pour déterminer qui est responsable d’une collision augmenteront, ce qui contribuera à la hausse des primes en assurance auto. Le Bureau d’assurance du Canada (BAC) prédit que l’industrie sera touchée de quatre autres façons :

  1. Il y aura moins de collisions, mais les réclamations seront plus élevées pour les assureurs FR -opens a pop-up with definition of assureurs puisque la technologie utilisée dans les véhicules autonomes coûtera cher à réparer ou à remplacer. Le coût de la technologie autonome présente dans les véhicules modernes contribue déjà aux hausses des primes en assurance auto à l’échelle de l’industrie, donc le lancement des véhicules autonomes fera en sorte que les coûts relatifs aux réclamations continueront d’augmenter.
  2. L’utilisation d’un tel véhicule présente de nouveaux risques, comme la défaillance de logiciels ou de réseaux, le piratage et le cybercrime et l’omission d’installer ou de mettre à jour les logiciels.
  3. Les véhicules seront en mesure de surveiller et d’enregistrer les données sur les activités d’un véhicule, ce qui est beaucoup plus fiable que les renseignements rapportés ou recueillis par un humain pour évaluer le risque, déterminer les primes d’assurance, traiter les réclamations et détecter la fraude.
  4. Le traitement des réclamations pourrait être plus long puisque la responsabilité des collisions se tournera vers les fabricants de véhicules automatisés plutôt que les conducteurs.

Et si vous êtes blessé dans une collision avec un véhicule autonome?

En ce moment, les polices d’assurance auto se basent sur le fait que la plupart des conditions sont causées par une erreur ou une négligence humaine. Comme nous passons le contrôle des véhicules aux mains de la technologie automatisée, il y a de fortes chances que les collisions soient causées par le fonctionnement défectueux d’un produit plutôt qu’une erreur humaine. Cela signifie que la plupart des réclamations entraîneront des poursuites et des différends entre les compagnies d’assurance auto et des fabricants de véhicules, ce qui engendrera par conséquent des délais importants dans le règlement des réclamations. Ainsi, si vous êtes blessé dans une collision avec un véhicule automatisé, vous pourriez devoir attendre plus longtemps avant de recevoir une indemnisation que si vous étiez entré en collision avec un véhicule régulier.

Le BAC recommande trois changements importants qui permettraient d’assurer que les personnes blessées dans une collision avec un véhicule autonome soient indemnisées équitablement et rapidement :

  1. Les compagnies d’assurance doivent fournir une seule police d’assurance qui couvre autant la négligence des conducteurs et la technologie des véhicules autonomes. Cette mesure permettrait à la compagnie d’assurance du véhicule autonome d’indemniser les personnes blessées si le véhicule a causé la collision, peu importe si le conducteur humain était en contrôle ou si le véhicule était conduit par la technologie automatisée à ce moment.
  2. Il devrait y avoir une entente de partage des données entre les fabricants de véhicules, les propriétaires de véhicules et les assureurs. Cette approche aiderait à déterminer la cause d’une collision, que le véhicule soit en mode manuel ou automatisé à ce moment, et comment le conducteur interagissait avec la technologie automatisée.
  3. De nouvelles normes fédérales de sécurité relatives à la technologie et de la cybersécurité des véhicules devraient être rédigées.

Si vous souhaitez en apprendre plus sur le point de vue du BAC à propos des véhicules autonomes et de la façon dont ceux-ci toucheront l’industrie de l’assurance et les clients, consultez le rapport complet (en anglais seulement).


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